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Vie à Taiwan 台灣生活
28 décembre 2009

Thé à Taiwan (III)

Chers auditeurs, dans les émissions précédentes, nous avons interveiwé M. LI, Zhan-Feng, planteur et vendeur de thé. Il nous a partagé beaucoup de ses expériences dans la production de thé. Il nous a parlé surtout de l’importance de combiner la technologie avec la tradition pour affronter les caprices du temps et améliorer la qualité de thé. Par ailleurs, il nous a expliqué précisément chaque étape de la production de thé et le mécanisme de contrôle de la qualité de thé à Taiwan. De même, les différentes manières de la préparation de thé sont également abordées la dernière fois.

Aujourd’hui, M. LI va continuer à nous parler des goûts et des arômes de thés de chaque saison à Taiwan. Étant donné que les conditions métérologiques sont différentes, les goûts et les arômes de thé peuvent varier selon les saisons. Par exemple, le goût du thé du printemps est beaucoup plus fort que celui des autres saisons, puisqu’il s’agit d’une saison du bourgeonnement et de la floraison des plantes. Quant à l’été, il fait chaud et lourd, donc de nombreuses cicadelles vertes qui piquent les feuilles commencent à reproduire. Après la piqûre, la salive restant sur la surface de feuilles va donner une saveur sucrér au thé. Dans le passé, les gens n’aimaient pas de thé de l’été. Mais maintenant, avec l’amélioration de la technique de transformation, ce goût suave rend le thé de l’été encore plus cher. Le thé de l’automne est aussi très apprécié grâce à ses effets anti-cancer. A savoir que sa haute quantité contenue du polyphénol peut empêcher la production des cellules cancéreuses dans les corps humains. De plus, sa saveur particulière est très connue. Les Hakkas, des immigrés chinois han venant du sud de la Chine, nomment le thé du printemps, le thé de bon arôme. En l’hiver, le temps devient plus sec et moins humide. Cette condition attenue l’amerture du thé et rend son goût subtil. En conséquence, à Taiwan, nous pouvons trouver de bon thés avec différentes caractéristiques à chaque saison.

En parlant du comportement des consommateurs taiwanais, M.LI a remarqué qu’à Taiwan, sa clientèle principale est constituée de femmes dans la quarantaine qui font plus attention à leurs santés. Les produits sanitaires et non toxiques de M. LI répondent bien à la demande des femmes de cet âge. Quant aux hommes, ils sont souvent trop occupés et ne prêtent pas pas vraiment leurs attentions à la préservation de la santé.

Après avoir consacré plus d’une trentaine d’années dans ce métier, pour M. LI, ce travail n’est plus un outil pour nourir sa famille, mais une sorte d’art. Il cherche constamment l’amériolation de la qualité et de la valeur de ses produits. Avec des efforts et du professionnalisme, le planteur est parvenu à remporter plusieurs prix différents. Il nous a expliqué le mécanisme de l’évaluation du prix national, prix le plus prestigieux dans le milieu du thé taiwanais :

« A Taiwan, nous avons toutes sortes de compétitions organisées par divers instituts, de la classe de thé, l’association d’agriculteurs, le gouvernement de comté, jusqu’à la commission ministérielle de l’agriculture du Yuan exécutif. Ces dernières années, de 2003 à 2007, pour encourager l’exportation du thé taiwanais, la commission ministérielle de l’agriculture a organisé des compétitons nationales. Le processus pour accrocher la qualification est extrêmmement compliqué. Tout d’abord, il faut obtenir un bon classement dans la compétition organisée par une classe de la production et de la vente de thé de village ainsi que dans celle du gouvernement de comté. Par exemple, dans mon comté de Miao-Li, il n’y a que 8 personnes qui peuvent avoir la qualification de représentation pour la compétition nationale. Sur toute l’île de Taiwan, il y a 100 concurrents au total pour la participation. Le nombre de représentants de chaque comté est désigné d’après la proportion de la surface de la zone de thé. Ensuite, il faut vérifier la légitimité, l’altitude, le positionnement, les éléments-traces métalliques, l’hygiène de l’usine, et le nombre de planteurs des jardins des thé. Le jour de la cueillette, l’association locale des agriculteurs, le gouvernement de comté, et la commission ministérielle de l’agriculture vont sur place pour le test et l’échantillonage. Ensuite, ils envoient les échantillons à l’université nationale Chung Hsing pour broyer ces feuilles en poudre en tant que copie de l’échantillon. Lorsque nous avons fini la fabrication du thé, nous envoyons notre produit final à l’université pour la comparaison des séquences ADN. Si cela correspond, les sélectionnés pourront prendre part à la compétition. Lors de la compétition, il y a 7 juges dont 5 venant de la recherche en thé et de la station d’extension, et d’un institut subordonné au Yuan Exécutif (Tea Research and Extension Station). Les 2 autres viennent soit du mileu de la recherche, soit du milieu non-gouvernemental. Après 3 sélections, les juges choisissent les 6 meilleurs concurrents afin de donner un classement final. Si nous pouvons participer à la sélection finale, c’est déjà un grand honneur. Pour augmenter la réputation du thé taiwanais, le gouvernement organise aussi une vente aux enchères publiques à la fin de la compétition. En 2005, quand j’ai remporté le titre de champion, mon thé a été vendu 1 million 8 cent milles dollars taiwanais par 600 grammes. Cette compétition continue s’est aussi tenue 2006, mais dans le même temps les gouvernements locaux ont trouvé que ces prix de vente astromoniques durant les enchères influenceraient les prix des thés locaux. En 2007, le comité de l’agriculture, Yuan exécutif, a organisé une autre compétition intitulée les 10 meilleurs thés classiques pour remplacer l’ancienne compétition. A partir des différentes catégories de thés, par exemple, le thé noir, le thé vert, le thé oolong, on sélectionne les dix meilleurs. Cependant, le gouvernement a arrêté ce genre de compétition maintenant. Je considère pourtant que cette activité est une occassion d’élargir la notoriété du thé taiwanais dans le monde pusique les journalistes étrangers venaient à Taiwan pour couvrir l’événement. Je regrette qu’à cause des oppositions locales, cette activité est interrompue. »

Cependant, Taiwan est un pays dépendant beaucoup de l’exportation. Pour encourager l’exportation des bons produits agricoles, le gouvernement taiwanais a changé sa politique maintenant : « La politique de l’expansion du commerce extérieur dans le passé n’est pas comme celle du présent. Avant, nous promouvions les produits en grande quantité à prix bas. Mais aujourd’hui, il existe beaucoup trop de pays qui sont capables de produire des thés pas chers. Alors, le gouvernement commence à développer plutôt les produits agricole améliorés. De 2003 à 2008, l’orchidéé, le tilapia et le thé oolong était les trois produits focalisés destinés à l’exportation. Je pense que notre gouvernement est vraiment actif pour inciter les agriculteurs à la production et à l’exportation. »

M. LI, lui même, s’engagé à l’exportation en participant aux diverses foires en Asie, comme au Japon, en Chine, en Malasie, et à Singapour afin de créer des nouvelles chaînes commerciales. En ce qui concerne le sujet le plus discuté actuellement à Taiwan, l’ECFA, l'accord cadre économique interdétroit, M. LI s’inquiète sur l’avenir du thé taiwanais une fois que l’accord sera signé. Même sele gouvernement a promis de ne permettre que l’importation du thé Pu-erh, un thé post-fermenté originaire de la province chinoise du Yunnan dans le sud-ouest de la Chine, il craint que les commerçants chinois trichent sur les catégories de thé en exportant les matières premières des autres thés à Taiwan. Par conséquent, sous le nom du thé Pu-erh, des autres thés chinois peuvent envahir tout le marché taiwanais.

Aujourd’hui, le marché du thé devient de plus en plus concurrentiel dans le monde entier, surtout avec l’amélioration de la technique, les autres pays rattrappent progressivement leur retard. M. LI pense que les planteurs taiwanais devront s’efforcer à améliorer leurs processus dans la production de thé. « Le défaut du thé taiwanais réside dans ses processus de la fabrication qui se sont arrêtés à un certain niveau et ne progressent plus. J’attends que tous mes collègues fassent des efforts ensemble afin de créer de meilleurs thés pour tous les amateurs.

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